Entretien avec Michel Breuille, maire d’Essey les Nancy et 12e Vice-Président de la Métropole du Grand Nancy.
Entre commerce de proximité et zone périphérique attrayante, Essey-lès-Nancy s’affirme comme un territoire économiquement attractif grâce notamment à la présence des entreprises de La Porte Verte.
La Porte Verte : Sur le plan économique, quelles sont les spécificités du territoire que vous administrez ?
Michel Breuille : « Le tissu commercial d’Essey se compose d’un centre-ville fait de commerces de proximité et d’un pôle économique particulièrement porteur en termes économiques et d’emplois : la Porte Verte, projet initié dans les années 70, puis agrandi à deux reprises. »
LPV : En quoi ces deux offres sont-elles complémentaires ?
MB : « Les boutiques de centre-ville (boulangeries, boucherie, cordonnerie) sont fréquentées, en priorité, par les personnes âgées – 30% des 9 000 habitants de la commune sont des seniors – et à celles qui ne se déplacent pas. La Porte verte est, quant à elle, plébiscitée par une clientèle composée, à parts égales, d’Ascyens, d’habitants de la Métropole, et de personnes issues d’autres territoires. »
LPV : Quel regard portez-vous sur La Porte Verte ?
MB : « Après une période plus compliquée il y a dix ans, qui se caractérisait par de nombreux locaux vides et qui le restaient longtemps, nous sommes très satisfaits de son fonctionnement. La Porte Verte est devenue une zone attrayante et une véritable porte d’entrée sur l’agglomération. Située à proximité des accès autoroutiers, elle attire à la fois une clientèle venue de Moselle ou de Dieuze, et des acheteurs de proximité séduits par la présence d’enseignes locomotives, telles que Cora ou Bricodépôt. »
LPV : La zone a-t-elle vocation à s’agrandir ?
MB : « Le bâtiment en construction sur le dernier terrain ayant rejoint la zone accueillera, fin 2024, une activité de bureau ou médicale. En revanche, aucun agrandissement commercial n’est plus possible, ce que je regrette. Cette impossibilité est liée à la décision, actée par la Métropole et Sud54 en 2020, de préserver les terres agricoles. En stoppant là le développement de La Porte Verte, il s’agit également de préserver certains équilibres, chaque acteur partie prenante, et notamment Nancy, devant pouvoir y trouver son compte. »
LPV : Quels sont les grands chantiers prévus concernant La Porte Verte ?
MB : « Nous avons pour projet de rénover les locaux, dont certains sont relativement anciens. En lien avec la Métropole, nous travaillons également à améliorer les flux de #circulation, notamment les week-ends et au moment des grands événements. »
LVP : De quelle manière interagissez-vous avec l’Association La Porte verte ?
MB : « Nous travaillons très efficacement ensemble. La Ville prend part à l’accueil des nouveaux commerçants. Toute création d’activité ou de zone est par ailleurs soumise à validation par une commission départementale, qui l’autorise ou non, commission à laquelle nous participons en tant que membre. Nous ne sommes en revanche pas consultés en cas de changement d’activité n’impliquant aucun agrandissement de surface. »
LPV : Quels sont les autres grands projets à venir au niveau du territoire ?
MB : « La friche militaire de 30 hectares correspondant aux anciennes casernes Kleber accueillera, d’ici dix ans, 450 à 500 nouveaux logements, dans le cadre d’un projet de reconversion élaboré en lien avec des cabinets de développement. Le premier coup de pioche interviendra d’ici 2026. Notre #territoire ne disposant plus d’un seul mètre carré disponible pour l’urbanisme, ce projet constitue tout simplement l’avenir du secteur en matière de logement.
En termes de mobilités, une fois le trolley, remplaçant du tram, mis en circulation, des travaux seront menés pour prolonger jusqu’à la Porte Verte la ligne structurante reliant le CHRU de Brabois à Essey. »