Plutôt considérée dans les années 70-80 comme ville dortoir, Pulnoy apparaît aujourd’hui comme une commune où il fait bon vivre et travailler. Rencontre avec Marc Ogiez, son maire.
Quelles sont les caractéristiques de Pulnoy en termes d’activité économique ?
Depuis les années 1970 et 80, Pulnoy a bien changé. Aujourd’hui les centres-villes des villes moyennes se vident, et être situé en périphérie constitue un véritable atout. Dotées de centres commerciaux et des commerces de plus en plus grands qui se sont créés en périphérie, les villes comme Pulnoy attirent des Nancéiens, qui trouvent ici à se stationner sans difficulté.
Des habitants des communes aux alentours, qui veulent éviter d’avoir à rentrer dans un centre-ville embouteillé, impraticable, y viennent aussi. Pulnoy, c’est la campagne à la ville, la ville à la campagne. Pulnoy c’est le fait de pouvoir accéder à la nature tout en bénéficiant de l’ensemble des services de proximité qu’une grande ville peut proposer, le tout, à un coût probablement moindre.
De quoi le tissu commercial pulnéen est-t-il constitué ?
Il y a les petits commerces de la promenade Simone Veil, qui comprennent un coiffeur, un restaurant, une boulangerie, une banque et une pharmacie, établissements de proximité dont il convient d’assurer la pérennité. A ceux-ci s’ajoutent, d’une part, les autres commerces de la ville (coiffeur, bureau de tabac, restaurant et pizzerias) et d’autre part, une offre non sédentaire composée d’une vingtaine de commerçants qui s’installent, chaque dimanche matin, au sein de notre marché municipal quarantenaire. Sans oublier le golf de Pulnoy, ainsi que les commerçants ambulants accueillis, chaque semaine, place de la République.
Comment vous assurez-vous de leur pérennité ?
Le développement économique n’est pas du ressort des communes, mais une compétence affectée au Grand Nancy. Nous faisons néanmoins en sorte d’accompagner nos commerces du mieux possible. En tant que maire issu du monde de l’entreprise et ex-entrepreneur, j’ai conscience qu’une ville doit être créatrice de richesses pour prétendre à les partager avec ceux qui en ont besoin, ce qui suppose d’associer vie économique et vie sociale.
Je me réjouis de constater que Pulnoy n’est définitivement plus cette « ville dortoir », même si parmi ses 5 000 habitants, encore beaucoup en partent le matin pour travailler, alors que d’autres y viennent et que l’idéal reste bien sûr de pouvoir travailler au plus près de son habitat.
La Porte Verte constitue également un élément d’attractivité fort.
Effectivement, notamment en encourageant celles et ceux qu’elle emploie à venir habiter à Pulnoy. Comptant parmi les zones ATP (une Association, un Territoire, un Projet) de l’agglomération nancéienne, elle cible un public différent de celui des commerces de la ville, en déployant une proposition alternative et complémentaire. Ces deux modèles cohabitent et enrichissent l’offre faite aux habitants.
Quel regard portez-vous sur son développement ?
Le seuil limite d’implantations ayant été atteint, il convient maintenant, pour La Porte Verte, de s’adapter aux évolutions de la société en investissant le volet développement durable. Pour rester attractive, elle doit continuer à se moderniser et à offrir aux consommateurs son meilleur profil. Cela passe par la garantie d’un accès facile, la mise en place de modes de déplacements complémentaires et efficients, et le déploiement d’un volet événementiel dynamique et attrayant.
De quelle manière les communes parties prenantes s’investissent-elles dans la bonne santé de la Porte Verte ?
Si l’Association des commerçants de la Porte Verte est subventionnée par la Métropole, les communes d’implantation (Saulxures-lès-Nancy, Seichamps, Pulnoy, Essey-lès-Nancy) essaient toutes d’apporter leur brique à l’édifice. Nous nous positionnons en facilitateurs, en mettant à disposition des moyens logistiques, en favorisant la cohésion des acteurs, ou encore en mettant en relation les membres de l’association avec les interlocuteurs politiques pertinents sur telle ou telle problématique. Notre adjoint à la vie économique participe par ailleurs activement au bon développement de l’Association de la Porte Verte.
Plus généralement, quelles sont vos priorités d’action en tant que maire ?
Engager des chantiers suppose d’en avoir les moyens. Ma première responsabilité est d’en tenir compte. Pour autant, nous devons répondre aux exigences plus fortes de la société en matière sociale, économique et de développement durable.
Après le renouvellement des équipements sportifs – correspondant à l’installation d’un terrain de sport synthétique et la rénovation prochaine du terrain de tennis –, nous entamons la modernisation de nos écoles. L’objectif est d’offrir aux enfants des installations (aires de jeux, cours d’école) dignes de ce nom.
Autre projet en cours, mais plusieurs fois retardé : l’acquisition de la Ferme Belin, qui a vocation à devenir un tiers lieu avec jardins partagés. Enfin, d’ici la fin de l’année, sera lancé un chantier d’habitat collectif (38 logements) ayant vocation à s’implanter sur le site de l’ancienne carrosserie Carfar.